Splendide édition de Trois-Rivières en Blues

Ce jeudi 20 août 2020, sur le parvis de l’Amphithéatre Cogeco malgré la pluie qui se fait menaçante, c’est le musicien Montréalais Dwane Dixon qui a eu l’honneur d’ouvrir cette édition spéciale de Trois-Rivières en Blues.

Créatif durant ce confinement, il nous a composé deux minis albums 14 Days in the Hole volume 1 et 2 qu’il faut absolument vous procurer. Ça rock, c’est entraînant et bon pour nous booster le moral. En performance avec ses deux comparses Tiburce Perleau à la batterie et le bassiste Michele Mora, il nous a offert une performance solide en nous interprétant plusieurs pièces de son propre répertoire de style Rocking House Blues ainsi que des reprises de grands musiciens. Depuis le printemps, nous sommes tous sur le qui vive et un peu confus. Sachant très bien que la musique est rassembleuse et que le Blues nous rend heureux, avec ses mélodies et sa prestance scénique Dwane a su dynamiser en nous cette petite étincelle. Quelle extase d’avoir pu enfin s’enivrer d’un tel bonheur musical !

Suivi sur la grande scène intérieure du spectacle d’Angel Forrest. Captivante comme toujours et d’humeur taquine, Angel nous livre quasi pendant deux heures sans entracte un show flamboyant.

Joanie St-Amant à la basse et Marc-André Dauphin à la batterie accompagnent de main de maître ces deux guitaristes Ricky Paquette et Denis Coulombe. Le plaisir fusionnel transparaît et cette performance attractive nous réjouit. Angel est d’une forme splendide, de son répertoire ainsi que quelques  »covers » elle nous transporte ailleurs l’instant d’un moment. Des duels de guitares, des back vocals impeccables, des chansons qu’on chante à l’unisson… Elle nous fait rêver et danser avec elle.

Pas pour rien qu’au Maple Blues Awards et partout où elle passe on la couvre d’éloge, d’honneur et qu’on lui décerne des trophées pour ses albums, ses spectacles, car pour moi c’est LA plus belle voix féminine de Blues qu’on a l’honneur d’avoir ici chez nous au Québec. Elle fera toujours partie de nos préférées.

Le vendredi 19h00

C’est au tour du Ben Racine Band de nous entreprendre musicalement. Ben excelle dans les balades langoureuses, il sait très bien faire parler sa guitare. Avec sa section de cuivre, sa musique devient saisissante et frissonnante à souhait. En plus d’être magique et communicative… Eux aussi ont été à l’honneur récemment, ils ont mérité un Junos Awards pour avoir collaboré musicalement à l’album Mad Love de Dawn Tyler Watson.

Jack De Keyzer l’homme qui a dans le sang l’art du Boogie. La seule attitude à avoir c’est d’embarquer dans cette folie de cha, cha, cha, samba, boogie Blues à la manière de De Keyzer. Vivifiante, vivante, festive est sa musique et on ne peut rester de glace. La tête, les épaules, les fesses se dandinent allégrement.

Le saxophoniste Richard Thorton est renversant, faisant vibrer sensuellement son instrument qui n’ajoute que du plaisir à cette ambiance déjà très enlevante. Le clavier qui résonne, les solos palpitants, les rythmes divertissants et la batterie qui pétille tout doucement à l’arrière c’est magique rien n’est plus beau et bon à vivre à cet instant présent. Le prodige Spencer Mackenzie a été invité à participer à quelques chansons sur cette scène en complicité avec Jack. Il est de plus en plus habile, et sa maturité grandissante nous laisse présager tout son potentiel.

Samedi 19h00

Un artiste qui continue sans cesse de nous surprendre, c’est l’excellent guitariste Justin Saladino qui a pris d’assaut cette dernière soirée Blues.

Ses reprises de Call me the Breeze de J.J. Cale, You dont know how it feel de Tom Petty, I don’t need no doctor de Ray Charles se sont bien fusionnées à son rock, blues, soul and funky à lui. Nous avons savouré sa présence à deux reprises, soit avant et après le spectacle principal.

L’angle d’attaque ce soir, était inévitablement le plaisir et les Blackburn Brothers de Toronto étaient bien positionnés sur cette programmation du samedi pour nous en procurer. C’est leur tout premier spectacle de l’année et c’est nous à Trois-Rivières en Blues qui avons eu ce privilège. Dès le début de la prestation nous avions déjà les fourmis dans les jambes, la gigote nous as pogné assez vite ! Sans questionnement, nous suivons la parade. Debout prêt à tout, la foule en feu, leur son imbibé de funky ne fait qu’alimenter le désir d’en profiter.

Ce n’est pas un hasard qu’ils sont comblés par des nominations et trophées au Maple Blues, Junos Awards, car les frères Brooke et Dwane sont précurseurs de ce bonheur collectif. Les échanges vigoureux du trombone de Ted Peters et du saxophone de Neil Braithwaite, un solo de batterie de Chewbaka Ali ainsi qu’Andrew Stuart à la basse qui tient la rythmique funky ne fait qu’amplifier cette électrisante performance. Ce fut une soirée des plus rafraîchissantes et on en avait tous réellement besoin. Quelques mots en français, Brooke emballé nous envoie à la fin un Thank you very much, je t’aime ! Quel charmant gentleman…

Confinés chez soi depuis plusieurs mois, nous avions bien mérité ces quelques jours de festivités qui furent très bénéfiques et essentiels au moral. Les organisateurs Christian Gamache, Brian Slack,la superbe équipe de Trois-Rivières en Blues et ainsi que celle de l’Amphithéâtre nous ont concocté en à peine trois semaines un festival divertissant avec tout plein d’artistes de qualité.

Le visuel était tout simplement hallucinant. Les projections sur les écrans, les couleurs de l’éclairage, les arrières plans en mouvement donnent une dimension immense à la scène. En plus de mettre en lumière ces musiciens dans toute leur splendeur. Et que dire de plus que Wowww pour l’acoustique, l’Amphithéâtre Cogeco est doté d’une réverbération auditive digne des plus grandes salles de ce monde. Tout est bien calibré et à sa juste valeur…

Cette année, la programmation à été écourtée à six spectacles et quelques petits rajouts de dernière minute dans les restos/bars du centre-ville. Ainsi que l’auditoire réduit à deux cent cinquante places dû à cette fichue période de pandémie. Mais rien n’empêche des vrais fans de Blues d’être présents. Comme nous l’a si bien chanté Angel Forrest, la musique Blues est une Piece of my heart and….she makes me fell good

Vous savez à quel point j’adore et j’aime couvrir de louanges nos talents d’ici et d’ailleurs, mais je doit avouer humblement que cette année, de cette cuvée j’ai eu un saisissant coup de coeur… Jack De Keyzer, chapeau vous avez été absolument éblouissant !

Merci infiniment Trois-Rivieres en Blues et à l’an prochain !

Peace, Love & Blues

Nathalie Leblond BluesQuébec.com

Jean-François Desputeaux crédit photos

Pour voir les photos de ce super festival de Blues

3 Comments:

  1. Bravo Nathalie,
    ton texte combiné aux photos de Jean-François nous a parfaitement transmis l’ambiance de ce mini festival.
    Michel

  2. Merci Michel, ce fut tellement agréable d’enfin pouvoir de sortir de chez soi. et d’assister à ces spectacles divertissants. Et quelle belle édition de Trois-Rivières en Blues !

  3. Thanks once again, for keeping the blues alive and well. This year’s program is absolutely stunning. Wait till next year when we will all be able to socialize, it will become a banner year. Everyone is blowing my mind away…triple
    wow!

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