L’Anglicane de Lévis a misé sur le talent de Dawn Tyler Watson pour sa dernière prestation du samedi 29 août de sa série intimiste 2020.

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On la surnomme LA REINE DU BLUES, mais qui est-elle ? Née à Manchester en Angleterre, pour ensuite déménager en Ontario, et pour plus tard s’établir à Montréal pour y étudier le jazz et le théâtre à l’Université Concordia. Elle a commencé à s’intéresser au Blues après avoir pris part à un album-compilation avec des artistes de la région.

En 2001 elle sort son premier album du nom de Ten Dollar Dress avec son band Dawn Tyler Blues Project .

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Et par la suite des choses, elle fut remarquée par l’équipe qui réalisera le film québécois Jack Paradise, les nuits de Montréal. Dawn y incarnera une chanteuse jazz du nom de Curly Brown au côté de Roy Dupuis qui interprète le rôle principal du pianiste Jacques Paradis. Depuis lors, elle aura en collaboration l’un des meilleurs guitaristes de Blues québécois Paul Deslauriers avec qui elle enregistrera deux albums, En duo et Southland. Et ainsi continuera de se produire sur scène un peu partout dans les festivals de Blues en compagnie de ce dernier.

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Tout récemment récipiendaire de deux trophées au Maple Blues Awards pour la compositrice de l’année ainsi que la meilleure productrice d’album. Dawn fut couronnée ultérieurement à neuf reprises, de nouveau au MBA, au Gala du Lys Blues, au Screaming Jay Hawkins Award pour la meilleure performance scénique, et un autre au Blues Blast Music Award pour la chanteuse de l’année. Et plusieurs nominations au Blues Fondation in Memphis comme meilleure chanteuse au côté de Curtis Salgado et Mavis Staples. En 2016, cette interprète accomplie se joint avec le Ben Racine Band où elle mémorise encore un fabuleux album du nom de Jawbreaker. Ce qui l’amène en 2017 avec ce groupe à remporter la première place à l’ International Blues Challenge de Memphis parmi plus de 260 artistes qui viennent de partout à travers la planète. Au printemps dernier, elle remporte le Juno Awards 2020 pour l’album Blues de l’année avec Mad Love qui se veut un tantinet autobiographique qu’elle nous présente lors de sa prestation de ce soir.

En toute intimité elle nous partage des petits bouts de vie personnelle, ses déboires, ses addictions… Écouter Boozin’ vous comprendrez tout. Lost, qui nous évoque comment on se sent quand tout flanche dans ta vie. Elle vit présentement une période féminine où sa tête est en ménopause mais son corps se sent comme à 20 ans…. Avis à vous Messieurs, Dawn est à la recherche de celui qui pourra la garder au chaud durant l’hiver qui vient, elle vous invite à laisser votre candidature… trop comique cette Dawn.

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Accompagnée au piano par l’excellent pianiste de Jazz John Sadowy, elle nous livre à la manière Cabaret des années 20 une soirée conviviale teintée de jazz, soul, gospel et de Blues. Il ne manquait que le bourbon et la fumée des Marlboro et des Lucky Strike… Pianotant toutes les petites notes accrocheuses, son pianiste qu’elle appelle affectueusement son Johnny …lui chante You’re the only one for me.

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Dans leurs regards on voit bien la complicité qu’ils partagent. Quel charmant moment. À travers tous les succès de ses albums précédents en plus de son dernier Mad Love, s’amalgame des vieux Blues tel que Minnie the Moocher de Cab Calloway (1931) nous invitant à répéter le Hi de hi de hi de hi, Hi de hi de hi de ho où il nous fait plaisir de participer. Can’t by me love des Beatles de façon jazzée. Et une savoureuse interprétation de Picture in a frame de Tom Waits.

Mais la performance la plus touchante et émouvante de cette soirée fut pour moi celle où elle s’accompagne seule à la guitare acoustique. Sous un faisceau lumineux doré, d’un français impeccable elle nous livre de façon sublime la chanson de Jacques Brel … Ne me quitte pas. Cet instant restera gravé dans ma mémoire pour l’éternité. Quelle belle capacité elle a d’exprimer ses émotions avec sa voix, sa prestance et sa belle énergie. Cette artiste de grand talent, a contribué à faire grandir le Blues au Québec. Je ne lui trouve aucun comparable, Dawn c’est Dawn.

Attablés à distance dans une ambiance feutrée, chaleureuse, nous étions discrets mais captivés par tant de talent et surtout de par son style fougueux. Nous étions en communion et au même diapason qu’elle. La musique de Dawn c’est … comment vous dire…Tsé quand tu veux passer un beau souper à la chandelle en belle compagnie. Tu mets dans ton lecteur du Dawn Tyler Watson… Elle suscite en nous tellement de douces émotions que tu ne peux que vivre une fin de soirée agréable.

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Une passion dévorante l’anime, durant près de deux heures, séduisante et généreuse, elle nous a enivrés de son amour. Elle se permet même avec sa voix quelques notes à connotation de trompette.

Elle a été charmante de nous saluer nous de BluesQuébec. Nous demandant de nous lever pour croiser notre regard. Quelle belle attention de sa part. Venant d’une artiste de ce calibre, ça nous a fait chaud au cœur.

Bien sûr, nous avons eu droit à un rappel, à la fin elle nous appelle à écouter notre petite voix intérieure qui nous guide vers la lumière, et de vivre l’instant présent… suivons son conseil et Shine On mes amis !

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Quel sympathique rendez-vous musical nous avons passé, Dawn et John nous ont procuré un bonheur incommensurable. Je comprends mieux maintenant pourquoi on la surnomme La Reine du Blues. Elle ne sera jamais détrônée car Dawn avec toute son expérience et son bagage musical remarquable fait partie de l’élite canadienne du Blues. Ce contact privilégié fut l’un des beaux moments musicaux de l’été. Si vous ne la connaissez pas, Dawn Tyler Watson est assurément l’un des plus beaux trésors Blues à découvrir !

Nathalie Leblond BluesQuébec.com

Jean-François Desputeaux Crédit Photo

https://fr.dawntylerwatson.com/